Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné jeudi à l’armée de lancer une ultime offensive contre les autorités rebelles des Tigréens à Mekele, la capitale de cette région du nord de l’Éthiopie.
Sur son compte Facebook, Abiy a déclaré que l’armée avait reçu des ordres pour mettre en œuvre la dernière étape de l’opération qui a débuté le 4 novembre contre les dirigeants du Front de libération du peuple du Tigré, promettant de tout mettre en œuvre pour que la ville de Mekele ne subisse pas de dégâts massifs et protège les civils.
Abiy a expliqué que la porte de la récente sortie pacifique du Conseil militaire du Front de libération du peuple du Tigré a été fermée, en raison de l’arrogance du conseil militaire, après l’expiration d’un délai de 72 heures accordé aux autorités tigréennes et aux membres de leurs forces pour se rendre.
Si le « gang criminel » du Front de libération du Tigré avait choisi de se rendre pacifiquement, a déclaré le Premier ministre éthiopien, la campagne militaire se serait terminée avec un minimum de dégâts, notant qu’il avait donné aux Tigréens de nombreuses occasions de se rendre pacifiquement ces dernières semaines.
Abiy a appelé les habitants de Mekele et de ses environs à déposer les armes, à rester à l’écart des cibles militaires et à prendre toutes les précautions nécessaires, et a déclaré que tout serait fait pour éviter de cibler les sites archéologiques, les lieux de culte, les institutions publiques et de développement et les maisons privées.
Pendant près de 15 ans, le Front populaire de libération des Tigréens a été le fer de lance de la lutte armée contre le régime militaire marxiste renversé en 1991, et le Front a dominé l’appareil politique et sécuritaire éthiopien pendant une trentaine d’années.
