Politique

Un candidat à la présidentielle blessé par des gaz lacrymogènes à Madagascar

Un candidat à la présidentielle blessé par des gaz lacrymogènes à Madagascar

Un candidat à la présidentielle et le chef d’un parti d’opposition figuraient parmi plusieurs personnes blessées après que des agents de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur des personnes lors d’un rassemblement de masse à Antananarivo, la capitale de Madagascar, selon la presse, cependant, aucun d’eux n’a été nommé, tandis que deux gardes du corps protégeant l’ancien président Marc Ravalomanana, candidat à sa réélection, ont été arrêtés, « Nous n’avons pas réussi aujourd’hui », a déclaré Jean-Jacques Ratsetson, un autre candidat, ajoutant : « Nous y reviendrons demain, après-demain, jusqu’à ce que nous parvenions à un accord entre toutes les parties ».

Onze des treize candidats à la présidentielle ont demandé à leurs partisans de protester contre ce qu’ils ont qualifié de coup d’État « institutionnel » en faveur de l’actuel président Andry Rajoelina. Ils disent craindre que les élections prévues le mois prochain ne soient pas libres et équitables et accusent les Commission électorale favorable à Rajoelina, en avril, le régime a restreint le droit d’expression de l’opposition en interdisant les réunions politiques en plein air, car elles présentent des « risques pour l’ordre public », tout en laissant au président un espace libre pour voyager à travers le pays et promouvoir son bilan. Puis la révélation en juin de la nationalité française d’Andry Rajoelina, obtenue grâce à un décret de naturalisation en 2014, a surpris le pays. Tous les recours introduits devant la justice ordinaire et devant la Cour constitutionnelle suprême contestant son éligibilité en 2018 ont été jugés irrecevables, ainsi que ceux visant à invalider sa candidature au scrutin du 9 novembre.

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La nationalité du président sortant constitue désormais le principal point d’affrontement dans l’attaque lancée contre lui, la réforme chaotique de la liste électorale et les soupçons de fraude possible ont accru la méfiance à l’égard de la Commission électorale nationale indépendante. D’où l’accusation de « coup d’État institutionnel » portée par l’opposition, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, qui a entamé depuis quelques semaines un processus de consultations avec tous les acteurs de la scène politique, continue de travailler pour trouver un compromis qui permettra au pays de ne pas tomber dans un nouvel épisode de crise.

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