Récemment, 300 soldats britanniques sont arrivés dans la république agitée du Mali, située à l’ouest du continent africain, à un moment où l’Etat islamique semble avoir déplacé son centre d’activité du Moyen-Orient vers le cœur du continent africain.
Ces soldats sont déployés dans le cadre d’une opération militaire de 3 ans appelée «Newcombe», et ils rejoignent une force multinationale de l’ONU de 15 000 soldats dirigée par la France pour assurer la stabilité dans la région subsaharienne, également connue sous le nom de région du Sahel.
Le Mali n’est que l’un des pays actuellement confrontés à une escalade constante des opérations et des activités djihadistes, et l’ampleur de la violence augmente de plus en plus.
Selon le bulletin << Global Terrorism Index >> publié en novembre dernier, le groupe État islamique a déplacé son << centre de gravité >> du Moyen-Orient vers le continent africain et dans le sud du continent asiatique dans une moindre mesure, la région du Sahel ayant cette année connu une augmentation de 67% des meurtres par rapport à l’année précédente.
« La croissance des groupes associés à l’État islamique dans la région du Sahel a conduit à une escalade des actes terroristes dans de nombreux pays de la région », indique le bulletin. Sept des dix pays qui ont connu une recrudescence des actes terroristes se trouvent en Afrique subsaharienne, à savoir le Burkina Faso, le Mozambique, la République démocratique du Congo et le Mali. Niger, Cameroun et Ethiopie.
Le bulletin a souligné qu’en 2019, les pays subsahariens ont connu la plus forte augmentation des meurtres attribués à des groupes affiliés à l’Etat islamique, qui ont atteint un total de 982 meurtres, ce qui représente 41% du total des meurtres.
Les groupes extrémistes sont actifs sur le continent africain depuis longtemps. L’ancien dirigeant d’Al-Qaïda Oussama ben Laden a établi son quartier général au Soudan avant de retourner en Afghanistan en 1996.
