La presse américaine et israélienne rapporte qu’Israël a lancé une campagne de pression au Congrès américain, à la demande du Soudan, pour adopter un projet de loi accordant à Khartoum l’immunité contre de futures poursuites aux États-Unis par des victimes d’attaques terroristes.
Axios a déclaré lundi que le chef du Conseil de la souveraineté soudanaise, le lieutenant-général Abdel Fattah Al-Burhan, avait demandé à Tel Aviv, lors d’une visite d’une délégation israélienne au Soudan il y a deux semaines, de travailler avec le Congrès américain pour adopter le projet de loi avant le 14 de ce mois.
Le site a souligné que le projet de loi faisait partie d’un accord visant à normaliser les relations tripartites entre les États-Unis, le Soudan et Israël.
Il a ajouté que cette décision vient à la lumière des craintes israéliennes selon lesquelles l’échec de l’adoption de la résolution entraînera des effets néfastes non seulement sur le processus de normalisation avec le Soudan, mais également sur les futurs processus de normalisation avec d’autres pays arabes.
Le chef de la minorité démocrate au Sénat, le sénateur Chuck Schumer, et un membre éminent de la commission sénatoriale des relations étrangères Bob Menendez, avaient tenté de bloquer le projet de loi, après avoir subi la pression des familles des victimes des attentats du 11 septembre, qui ont exigé de se réserver le droit d’engager des poursuites contre le gouvernement soudanais pour Prétendument aidé al-Qaïda il y a deux décennies.
Et le site Internet israélien Walla, citant de hauts responsables israéliens non identifiés, a déclaré que Tel Aviv travaillait à la demande de responsables soudanais pour persuader des membres éminents du Congrès américain d’approuver le projet de loi dans les prochains jours.
L’une des sources a déclaré que « depuis que le Soudan a accepté de normaliser ses relations avec Israël, ce dernier a intérêt à résoudre ses problèmes à Washington ».
Les États-Unis, Israël et le Soudan ont annoncé, dans une déclaration conjointe du 23 octobre, que Tel Aviv et Khartoum étaient convenus de normaliser leurs relations.
