Le gouvernement soudanais a accusé son homologue kenyan d’ingérence dans ses affaires intérieures et d’agir comme un État voyou qui ne respecte pas la souveraineté des autres pays. Il a appelé à une révision de son approche et de ses actions conformément aux chartes des Nations Unies et de l’Union africaine. Le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué de presse, en réponse à une autre déclaration du gouvernement kenyan, que ce dernier s’ingérait de manière flagrante dans les affaires intérieures du Soudan et abritait ce qu’il qualifiait de milices terroristes génocidaires, en référence aux Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti.
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé dans son communiqué l’inquiétude du gouvernement soudanais face à ce qu’il considère comme des descriptions erronées et des connotations trompeuses contenues dans la déclaration kenyane, soulignant que celle-ci utilisait l’expression « Administration des forces armées soudanaises » au lieu de « Gouvernement du Soudan », ce qui démontre le manque de respect du gouvernement kenyan pour la souveraineté du Soudan. Le communiqué ajoute que le gouvernement kenyan a utilisé des termes visant à remettre en question la légitimité du gouvernement soudanais, « favorisant de fait un gouvernement parallèle dirigé par les Forces de soutien rapide, impliquées dans un génocide ». Cela démontre l’ampleur de la complicité du gouvernement kenyan dans la division du Soudan, à travers des actes de génocide, de nettoyage ethnique et d’atrocités flagrantes commises par des milices soutenues par le Kenya, selon le communiqué.
Le communiqué affirme également l’engagement du gouvernement soudanais en faveur d’une résolution pacifique de la crise, en coopération avec l’Union africaine et d’autres partenaires internationaux, ainsi que du rétablissement de la paix, de la protection des citoyens, de la préservation de l’intégrité des institutions et de la préparation du pays à une transition démocratique durable. Il ajoute que le Soudan ne peut rester silencieux lorsqu’un État membre de l’IGAD et de l’UA accueille des événements organisés par les Forces de soutien rapide pour perpétuer son programme génocidaire.
