Le chef rebelle Armel Sayo a été remis aux autorités de la capitale, Bangui, près de quatre mois après son arrestation au Cameroun. L’an dernier, Sayo, ancien ministre, a pris la tête d’un groupe armé appelé Alliance militaire pour le salut du peuple et la refondation (AMSPR), dont l’objectif était de renverser le gouvernement actuel de Bangui, faisant de lui une cible pour les autorités. Son arrestation est intervenue après qu’il a proféré des menaces directes d’attaquer le régime en place, ce qui a incité les autorités à émettre un mandat d’arrêt international à son encontre. Le 17 janvier, Sayo a été arrêté à l’aéroport de Douala, au Cameroun, alors qu’il tentait de se rendre en France, muni d’un passeport français.
Cette arrestation a eu lieu à la demande de la République centrafricaine, qui avait émis un mandat d’arrêt à son encontre pour tentative de coup d’État et menace à la stabilité de l’État. Le Cameroun avait sollicité l’accord du gouvernement français avant de l’extrader, ce qui a retardé la procédure d’extradition. Des sources officielles à Bangui et Yaoundé ont confirmé que l’extradition de Sayo avait eu lieu lundi soir dernier, arrivé à l’aéroport de Bangui par avion, il a été immédiatement conduit aux commissariats de police de la capitale. Des images télévisées ont montré Sayo sortant de l’avion menotté, vêtu d’une chemise jaune et portant un sac à dos. Après son arrivée dans la capitale, il a été conduit à la Direction générale de la police de Bangui, où il a d’abord été interrogé avant d’être transféré à la prison militaire du Camp du Roue, une prison de haute sécurité située au cœur de la capitale.
Commentant l’extradition de Sayo, le ministre conseiller à la présidence de la République, Fidel Ngwandjika, a souligné que les procédures avaient pris beaucoup de temps en raison de la nationalité française du chef rebelle, ce qui a nécessité une coordination avec les autorités françaises. Le conseiller a également confirmé que le Cameroun n’avait pas encore officiellement confirmé tous les détails de l’extradition.
