Au moins 40 soldats maliens ont été tués dans une nouvelle attaque menée par des hommes armés contre le camp de Dioura, dans la région de Mopti, au centre du pays. Le groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué la responsabilité de cette attaque, qui a causé d’importantes pertes dans la base militaire, selon des sources sécuritaires et civiles présentes sur place. Le groupe armé a diffusé des vidéos montrant des soldats maliens tués, ainsi que des armes et des véhicules saisis dans la base militaire, qui avait reçu des renforts logistiques l’année dernière après une attaque similaire menée par des combattants touaregs. L’attaque a débuté après midi et les assaillants ont oscillé entre la base militaire et le centre de la ville de Dioura jusqu’à la nuit de dimanche, sans que l’armée malienne ne puisse intervenir.
Selon des sources sécuritaires, le bilan s’élève à 41 morts, dont le commandant du camp et son adjoint. Les forces présentes n’ont pas pu résister ni tenir face aux assaillants. Le camp de Dioura a été visé à plusieurs reprises par des groupes armés ces dernières années, ce qui a conduit l’armée malienne à y envoyer des renforts à plusieurs occasions. Bien que l’attaque ait duré un jour et une nuit, l’armée malienne n’a pas envoyé de renforts ni effectué les frappes aériennes auxquelles elle avait recours dans sa lutte contre les groupes armés au cours des deux dernières années. Parallèlement, une base militaire à Sombi, dans la région de Tombouctou, a été attaquée ce lundi matin par des drones appartenant au Front de libération de l’Azawad. Aucune information n’a encore été communiquée sur le nombre de victimes ou les pertes matérielles.
