Politique

Tempête de critiques de l’opposition contre la nouvelle commission électorale en Guinée

Les autorités militaires de transition en Guinée-Conakry ont nommé une nouvelle commission électorale, baptisée « Administration générale des élections », pour superviser le référendum constitutionnel prévu en septembre prochain, ainsi que les élections générales attendues à la fin de l’année en cours. Cette nouvelle commission remplace la Commission électorale nationale indépendante, critiquée par l’opposition pour son manque d’impartialité, accusée de favoriser les gouvernements précédents et de fermer les yeux sur la falsification de la volonté des électeurs.

La commission a été créée par un décret présidentiel émis par le chef de la junte militaire de transition, le général Mamadi Doumbouya, et diffusé à la télévision nationale. Selon ce décret, l’Administration générale des élections est seule habilitée à organiser le référendum constitutionnel à venir, ainsi que toutes les élections sur l’ensemble du territoire national, lors d’un point presse, le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Diallo, a déclaré que cette administration vise à restaurer la confiance entre le peuple et le gouvernement, soulignant que ce changement est essentiel pour garantir des élections transparentes et équitables.

De leur côté, les partis d’opposition ont exprimé leur rejet de cette nouvelle administration, estimant qu’elle a été mise en place par les autorités au pouvoir sans consultation avec les autres forces politiques actives dans le pays. Suleiman Souza Konaté, responsable de la communication du parti de l’Union pour la démocratie, a déclaré que cette administration traduit une mainmise militaire sur le processus électoral à venir, facilitant ainsi la prise de pouvoir par le général au pouvoir. Dans le même sens, le président du parti d’opposition Bloc libéral, Faya Millimono, a exprimé ses inquiétudes face à cette initiative, la considérant comme une porte ouverte à la fraude électorale.

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Les partis d’opposition reprochent à la nouvelle administration électorale le fait que tous ses membres ont été nommés par décret présidentiel, sur choix direct du président. De plus, le texte instituant cette administration la place sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et de l’Administration territoriale, ce qui, selon l’opposition, consacre sa dépendance vis-à-vis du gouvernement.

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