Le Premier ministre soudanais récemment nommé, Kamel Idriss, a dévoilé les grandes lignes de la formation de son futur gouvernement, qu’il a nommé le gouvernement de « l’espoir civil », composé de 22 ministères et d’entités nouvellement créées. Il a indiqué que les critères de sélection des ministres reposeront sur la compétence, l’expérience et l’intégrité, loin des quotas politiques et du favoritisme. Dans un discours adressé à la population jeudi soir, Idriss a déclaré que son gouvernement s’engagerait à respecter la vérité et à suivre les principes de justice, afin de garantir la sécurité et le bien-être des citoyens.
Il a ajouté que son gouvernement adopterait une approche de « pensée stratégique » pour affronter les problèmes du pays. Il a précisé : « C’est le premier gouvernement de l’histoire du Soudan qui combine les deux qualités : des technocrates et des non-partisans, représentant la majorité silencieuse ». Fin mai dernier, Idriss a prêté serment en tant que Premier ministre et a entamé des rencontres et des consultations avec des universitaires, des professeurs d’université, des personnalités politiques et des leaders communautaires, concernant la sélection de son cabinet. Il a affirmé son droit de choisir des ministres parmi des compétences civiles indépendantes, selon ce qu’il juge approprié.
Il a promis de procéder progressivement à la formation du gouvernement, lançant un appel aux compétences nationales indépendantes désireuses de servir le pays, afin qu’elles lui soumettent leurs candidatures via les canaux de communication qui seront annoncés. Les candidatures devront inclure l’entité gouvernementale ou le ministère visé. Il a ajouté : « Par ce moyen, nous aurons adopté l’une des meilleures méthodes pour attirer les compétences nationales indépendantes. » Il a poursuivi : « Nous aurons ainsi constitué une réserve nationale centralisée, alimentant le service public avec le niveau de compétences, de mérite et d’expertise dont le pays a cruellement besoin ».
Des partis et forces politiques qui ne reconnaissent pas la légitimité du gouvernement basé à Port-Soudan, capitale temporaire, ont signé un accord avec les « Forces de soutien rapide » pour former un gouvernement parallèle dans les zones sous leur contrôle, en opposition à celui dirigé par le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan.
