Une attaque suicide dans le nord-est du Nigeria, attribuée au groupe extrémiste « Boko Haram », a coûté la vie à 20 combattants d’une milice anti-djihadiste, selon des déclarations faites samedi par le chef de la milice et des habitants à l’*Agence France-Presse*. Tijani Ahmad, chef de la milice dans la région de Konduga, dans l’État de Borno, a déclaré : « Nous avons perdu 20 personnes dans l’attaque suicide survenue (vendredi) vers 21h15 (20h15 GMT) alors que nos hommes se trouvaient près du marché aux poissons ». Il a précisé : « Dix-huit personnes ont été tuées sur le coup et 18 autres ont été blessées. Deux d’entre elles sont décédées à l’hôpital, portant le nombre total de morts à vingt ».
Le porte-parole de la police de l’État de Borno, Nahum Kenneth Daso, a indiqué à l’*Agence France-Presse* que le bilan s’élevait à dix morts, tout en estimant qu’il pourrait augmenter. Le nord du Nigeria, où se trouve l’État de Borno, est le théâtre d’attaques terroristes depuis environ 15 ans, qui ont fait plus de 40 000 morts et déplacé deux millions de personnes dans cette région du pays le plus peuplé d’Afrique. Des sources ont indiqué qu’une femme s’est fait exploser avec une ceinture d’explosifs près d’éléments de milices locales et de chasseurs qui soutiennent l’armée dans la lutte contre les terroristes à Konduga. Un communiqué diffusé par la télévision officielle a indiqué que les assaillants, qualifiés de « mercenaires » par le ministère, ont utilisé huit véhicules et plus de 200 motos dans une attaque contre une base militaire à Beni Bango.
Le groupe extrémiste a revendiqué l’attaque dans un communiqué publié vendredi sur une chaîne Telegram qui lui est affiliée. Le Niger, comme d’autres pays de la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, est confronté à des groupes extrémistes liés à « Al-Qaïda » et à « l’État islamique ». Le ministère a précisé que des opérations de ratissage aériennes et terrestres ont été menées pour sécuriser la zone après l’attaque, sans fournir davantage de détails sur l’opération.
