Le Front conjoint de Côte d’Ivoire, composé du Parti du peuple africain de Côte d’Ivoire (APCI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, et du Parti démocratique ivoirien (PDI), dirigé par Tidjane Thiam, a organisé des manifestations de masse contre un quatrième mandat présidentiel du président Alassane Ouattara. Fondé le 19 juin, le Front a appelé à la « réforme de la Commission électorale indépendante » et à « l’organisation d’élections inclusives et apaisées ». Les manifestants ont réclamé une révision de la liste électorale afin de permettre aux leaders de l’opposition de s’inscrire pour se présenter à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre.
Les manifestants ont défilé dans une rue principale de Yopougon, une ville d’Abidjan, brandissant des drapeaux nationaux et scandant des slogans tels que « Non à un quatrième mandat » et « Nous voulons que Gbagbo et Thiam se présentent ». Noël Akossi Benguet, vice-président du Parti démocratique ivoirien, a déclaré lors d’un discours prononcé lors des manifestations : « Il s’agit d’une mobilisation historique qui démontre la résistance du peuple ivoirien à l’intransigeance». De son côté, Sébastien Dano Djedje, président exécutif du Parti du peuple africain (Côte d’Ivoire), a expliqué que ces manifestations constituaient un « avertissement » et que « le gouvernement doit nous comprendre. Nous refusons un quatrième mandat inconstitutionnel et exigeons le rétablissement des noms de nos dirigeants sur la liste électorale».
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé fin juillet sa candidature à un nouveau mandat présidentiel controversé, son quatrième depuis sa première victoire en 2011. L’annonce de sa candidature intervient alors que quatre dirigeants de l’opposition ont été officiellement radiés de la liste électorale, ce qui signifie qu’ils ne pourront pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. La décision inclut Tidjane Thiam, leader du Parti démocratique ivoirien, Laurent Gbagbo, ancien président du pays, Guillaume Soro, ancien Premier ministre, et Charles Blé Goudé.
