Politique

Amnesty : Des milliers de morts et des centaines de disparitions forcées en deux ans dans le sud-est du Nigeria

Amnesty International a déclaré qu’au moins 1 844 personnes ont été tuées dans le sud-est du Nigeria, où des centaines d’autres ont été victimes de disparitions forcées entre janvier 2021 et juin 2023, dans un contexte d’impunité généralisée et de réponse officielle insuffisante. Le rapport intitulé *Une décennie d’impunité : Attaques et homicides illégaux dans le sud-est du Nigeria* souligne que la crise sécuritaire croissante a entraîné une vague de meurtres illégaux, de tortures, d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées, perpétrés par des groupes armés, des gangs criminels et des milices semi-officielles soutenues par l’État.

Le rapport indique que les autorités nigérianes ont échoué à plusieurs reprises à enrayer cette vague de crimes et d’abus, créant un climat de peur permanente dans les communautés locales, contribuant au déplacement des populations et à la destruction des structures sociales, selon les témoignages d’environ 100 personnes, y compris des survivants, des proches de victimes et des leaders locaux, des États comme Imo, Anambra et Delta ont connu une escalation notable des attaques armées. Plus de 400 personnes ont été tuées dans l’État d’Imo seul entre 2019 et 2021 par des hommes armés non identifiés, qui ciblent souvent les habitants, exigeant des rançons lors d’événements sociaux et punissant brutalement ceux qui refusent.

Les éléments armés ont également visé la police et les bases des milices populaires, provoquant des contre-attaques, des meurtres et des déplacements massifs. Les autorités nigérianes ont attribué la responsabilité de ces attaques au groupe *Peuple indigène du Biafra* (IPOB) et à son bras armé, le *Réseau de sécurité de l’Est*, bien que ce groupe ait nié ces accusations. Le rapport documente l’imposition par des groupes armés d’ordres de *rester à la maison* dans le sud-est du Nigeria depuis août 2021, entraînant des violations supplémentaires, telles que des agressions contre ceux qui désobéissent, la fermeture d’écoles et de marchés, affectant gravement la vie économique et sociale de la région.

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Amnesty accuse les forces de sécurité de l’État, y compris la police et l’armée, ainsi que la milice semi-officielle *Ebube Agu*, soutenue par les gouverneurs locaux, d’être impliquées dans de graves violations, notamment des arrestations, des tortures, des exécutions extrajudiciaires et la destruction de maisons.

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