Le gouvernement de transition du Gabon a annoncé la publication d’un décret d’amnistie générale englobant les participants au coup d’État d’août 2023, ainsi que ceux impliqués dans la tentative de coup d’État échouée de 2019, dans une démarche qualifiée par les autorités de « volonté d’apaisement et de réconciliation nationale ». Cette décision, annoncée le 12 août, s’inscrit dans une stratégie à la fois politique et économique visant à surmonter les divisions internes et à lancer des réformes globales pour renforcer la stabilité.
L’amnistie concerne les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions, qui a renversé l’ancien président Ali Bongo, ainsi que plusieurs officiers condamnés lors de la tentative de coup d’État de 2019, parmi lesquels le lieutenant Kelly Ondo Obiang, ancien officier de la Garde républicaine, et Dimitri Nzi Minkoum et Estime Bidima, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison. Cette mesure est en accord avec les déclarations antérieures du président Brice Oligui Nguema, qui avait affirmé son engagement à ne pas abandonner « ses compagnons derrière les barreaux ».
Parallèlement aux démarches politiques, le gouvernement a dévoilé un plan économique ambitieux à l’issue d’un séminaire de deux jours, visant à atteindre un taux de croissance de 10 % dans les années à venir, en mettant l’accent sur le renforcement de la production locale et la réduction de la dépendance à l’exportation des matières premières, les réformes proposées incluent la suppression des exonérations fiscales, la mise en place de mécanismes de prélèvement automatique pour améliorer le respect des obligations fiscales, ainsi qu’un renforcement du contrôle des dépenses publiques pour garantir la transparence et rationaliser les ressources.
