Politique

Le général Chengriha place les Algériens face à un choix : la guerre avec les voisins ou une seconde décennie noire

En raison de la politique d’un groupe de généraux déviants et incompétents, dirigé par le général corrompu et criminel Chengriha, de nombreux rapports internationaux ont classé l’Algérie parmi les États fragiles et défaillants à l’échelle mondiale. De nombreux activistes ont considéré ces rapports comme une confirmation d’une « situation existante », soulignant que la corruption en Algérie est bien plus grave que ce qui est mentionné dans ces documents, la preuve en étant la situation misérable des Algériens. Ainsi, l’indice des États fragiles ou défaillants pour l’année 2024, publié récemment par l’organisation « Fund for Peace » et le magazine américain Foreign Policy, a classé l’Algérie au 47eme rang mondial parmi 178 pays inclus dans le rapport.

Le rapport classe les pays de manière à ce que les plus défaillants soient en tête de liste, tandis que les moins défaillants se trouvent en fin de classement. Cet indice s’appuie sur 12 critères sociaux, politiques et économiques. L’Algérie a perdu dix places par rapport au classement de 2023, où elle occupait la 57eme position mondiale. Les indicateurs économiques révélateurs de l’échec de l’État incluent la régression des principaux indicateurs, tels que le revenu national, le déséquilibre de la balance commerciale et le taux de change. Les indicateurs politiques englobent plusieurs critères, notamment la perte de légitimité de l’État due à la propagation de la corruption parmi les élites dirigeantes, la faible confiance dans les institutions, l’application inéquitable de la loi, les violations des droits humains, l’insécurité et l’absence de transparence dans la gestion. Quant aux indicateurs sociaux, ils incluent l’augmentation des pressions démographiques, les mouvements migratoires négatifs, les flux de réfugiés et d’autres facteurs.

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Les raisons de l’inclusion de l’Algérie parmi les États les plus fragiles et défaillants sont multiples. Selon l’expert économique Saïd Hamlaoui, qui s’est exprimé sur notre site, ces raisons incluent principalement une mauvaise performance économique, un recul du développement, ainsi qu’un déficit de la balance commerciale de 14 milliards de dollars au cours des quatre derniers mois de l’année précédente, dû à une baisse de la demande de carburants algériens sur les marchés mondiaux. Les chiffres du Centre national de l’information et des statistiques, affilié aux douanes, révèlent une chute de 41 % de la valeur des exportations au cours des premiers mois de l’année en cours, tandis que la valeur des importations a diminué de 8,27 %. Le rapport note également l’absence d’un développement économique local équitable, des disparités entre les différentes couches de la société, des pressions démographiques, des pénuries alimentaires, une augmentation du taux de mortalité, ainsi qu’un accroissement du nombre de réfugiés et une fuite des cerveaux algériens.

En outre, le rapport a relevé un déclin de la légitimité de l’État, lui attribuant une note de 5,8 sur 10, en raison de la faiblesse de la performance gouvernementale, du manque de qualifications démocratiques, de la corruption généralisée, des conflits entre les clans au pouvoir, des tensions entre les responsables locaux et centraux, ainsi que de la division des élites. Ce classement a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique. L’opposition y voit une confirmation évidente de la situation. Dans ce contexte, le secrétaire général du mouvement El-Nahda, Mohamed Dhouibi, a déclaré à notre site que le contenu du rapport avait déjà été évoqué par les documents de son mouvement et ceux du groupe pour la transition démocratique, qui regroupe plusieurs partis d’opposition. Selon Dhouibi, les manifestations de la corruption en Algérie ont évolué, passant de la simple corruption à une corruption profonde qui a conduit à l’échec de l’État, désormais au bord de l’effondrement.

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Il considère que l’État est fragile et défaillant car il adopte des politiques inappropriées qui ne correspondent ni aux aspirations du peuple algérien ni aux capacités de l’État. Selon lui, plusieurs signes témoignent de cet échec, notamment la paralysie des institutions gouvernementales, la propagation de la corruption et l’absence d’une échelle de valeurs à tous les niveaux. Ainsi, il estime que le rapport ne révèle rien de nouveau, mais confirme une situation existante qui place le peuple algérien entre le marteau d’une guerre avec les voisins et l’enclume d’une seconde décennie noire.

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