Le conseil militaire au pouvoir à Conakry, en Guinée, a annoncé la suspension des activités de trois des principaux partis d’opposition, dont celui de l’ancien président Alpha Condé, à l’approche du référendum constitutionnel prévu pour la fin du mois de septembre. Selon cette nouvelle décision, le parti Rassemblement du Peuple Guinéen (RPG), dirigé par Alpha Condé, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), dirigée par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, et le parti du Renouveau et du Progrès sont interdits d’exercer toute activité politique pendant 90 jours. Cela signifie que ces partis politiques ne pourront pas participer à la campagne pour le référendum constitutionnel à venir.
La décision, émanant du gouvernement, justifie la suspension par le non-respect des conditions et obligations légales imposées à ces partis, par ailleurs, dans un communiqué diffusé par la télévision officielle, le conseil militaire au pouvoir a annoncé le report d’une semaine du lancement de la campagne électorale pour le projet de nouvelle constitution, qui débutera le 31 août, le référendum étant prévu pour le 21 septembre. La suspension des activités de ces partis coïncide avec l’interdiction faite à l’opposition d’organiser des manifestations le 5 septembre pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « mainmise sur le pouvoir » par le chef du conseil militaire, le général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par un coup d’État ayant renversé le président élu Alpha Condé en septembre 2021.
Le projet de constitution prévoit d’ouvrir la voie au retour d’un gouvernement civil, mais il ne précise pas si Mamadi Doumbouya lui-même sera autorisé à se présenter aux prochaines élections présidentielles. Il est à noter que la charte de transition établie après le coup d’État stipule qu’aucun membre du conseil militaire ou du gouvernement ne peut se présenter aux élections présidentielles.
