L’Ukraine a accusé la Russie d’envoyer « des mercenaires et des armées privées dans des pays africains pour soutenir des régimes inconstitutionnels, piller les ressources naturelles, semer le chaos et l’instabilité, et commettre de nombreux crimes de guerre ». Dans un communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déploré que « la Russie cherche à exporter sa guerre et son hostilité envers l’Ukraine sur le continent africain. Nous condamnons fermement ses tentatives d’entraîner les pays africains dans des conflits politiques qui ne les concernent pas ».
Le ministère a affirmé que l’Ukraine « est déterminée à développer ses relations bilatérales avec ses partenaires africains, loin de toute ingérence de tiers. Nous considérons l’escalade des campagnes de désinformation russes contre l’Ukraine comme une tentative de Moscou de freiner l’élan croissant de nos relations avec les pays du continent au cours des dernières années ». Il a précisé qu’il observe « récemment une intensification notable des campagnes de désinformation russes dirigées contre notre pays en Afrique ». Le ministère a également noté que des responsables russes, des médias et des blogueurs liés à la Russie « diffusent des allégations et des accusations sans fondement factuel, accusant faussement l’Ukraine d’activités prétendument dangereuses, de saper les fondements de l’État et la souveraineté des pays africains indépendants, de fournir des armes et de soutenir des groupes armés illégaux, de planifier la déstabilisation de pays ou même de régions entières du continent, et d’autres mensonges infondés ».
Le ministère a déclaré rejeter « toutes ces allégations russes, qui manquent totalement de fondement ou de preuves », soulignant que l’Ukraine cherche à « développer ses relations avec les pays africains sur la base du respect mutuel, en faveur de la prospérité, du progrès et du renforcement de la souveraineté ». Quelques jours plus tôt, le directeur de l' »Association des officiers de sécurité internationaux » russe, Alexandre Ivanov, avait affirmé que « des équipements et des combattants ukrainiens transitent par des zones frontalières faiblement surveillées avec la Mauritanie, jusqu’au Mali ». Dans des déclarations à l’agence de presse officielle russe TASS, Ivanov a ajouté que « pour les pays africains, en particulier le Mali et le Burkina Faso, qui n’ont obtenu leur véritable souveraineté que récemment, cette ingérence ukrainienne nuisible menace de déclencher une nouvelle vague d’instabilité ».
