Les efforts de médiation qatarie pour relancer le processus de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement « 23 mars » rencontrent de nouveaux obstacles, avec la persistance de divergences profondes entre les deux parties sur des questions essentielles liées à l’autorité de l’État et à l’avenir du mouvement rebelle. Les médiateurs qataris cherchent cette semaine à faire avancer les négociations à Doha, en profitant de la présence de plusieurs délégations participant au deuxième Sommet mondial pour le développement social, qui se tient du 4 au 6 novembre.
Selon des sources diplomatiques, l’équipe de médiation travaille à la préparation de la treizième version du projet d’accord attendu, après une série de rencontres non officielles entre les deux parties au cours de la semaine dernière. Kinshasa maintient son exigence du retrait du mouvement du 23 mars des zones qu’il contrôle comme préalable à son intégration dans les institutions de l’État, tandis que le mouvement considère que le rétablissement de l’autorité de l’État doit être le résultat des négociations et non une condition préalable, et propose la formation d’un gouvernement d’union nationale pour assumer cette tâche.
Malgré la proposition de signer un accord partiel incluant les points d’entente, les divergences persistent, dans un contexte de tensions politiques croissantes après que le président Félix Tshisekedi a accusé son homologue rwandais Paul Kagame de chercher à occuper l’est du pays. Doha espère parvenir à un accord préliminaire dans les prochains jours, avant une réunion ultérieure aux États-Unis pour ratifier les accords définitifs.