Politique

Masévéni met en garde contre des guerres dues à la privation d’accès à la mer pour les pays enclavés

Le président ougandais Yoweri Museveni a mis en garde contre l’éclatement de guerres en Afrique à l’avenir si les pays enclavés continuent de faire face à des difficultés qui les empêchent d’accéder à l’océan Indien, considéré comme une artère essentielle pour le commerce et la défense stratégique. Dans un discours qu’il a prononcé, Museveni a qualifié la privation des pays sans littoral d’un débouché maritime d’« affaire injuste et irrationnelle », soulignant que l’idée de monopole par certains pays sur l’océan représente une « folie politique ». Le président ougandais a eu recours à une métaphore pour clarifier sa position, en comparant le continent africain à un immeuble résidentiel à plusieurs étages, affirmant qu’« il est illogique que les habitants du rez-de-chaussée revendiquent la propriété du jardin commun, car il s’agit d’un droit pour tous les résidents, y compris ceux qui vivent aux étages supérieurs ».

Museveni a indiqué que son pays rencontre des difficultés pour construire une force navale afin de se défendre en raison de l’absence d’accès à la mer, ajoutant que cette privation limite également la capacité de l’Ouganda à exporter ses produits et à s’engager dans le commerce mondial. Il a expliqué que son pays a mené des négociations longues et complexes avec le Kenya concernant des projets vitaux tels que les lignes de chemin de fer et les pipelines pétroliers, soulignant que ces discussions reflètent la fragilité de la structure politique et organisationnelle du continent. Museveni a conclu en affirmant que la persistance de la situation actuelle pourrait mener à des conflits futurs, insistant sur le fait que « l’océan Indien est notre océan à tous, et j’ai le droit de le considérer comme un débouché pour l’Ouganda au même titre que pour les pays côtiers ».

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Cette déclaration intervient dans un contexte de débats renouvelés sur les défis auxquels sont confrontés les pays africains enclavés, qui sont plus de 15, et qui dépendent presque entièrement de leurs voisins pour accéder aux ports maritimes. Cette situation soulève un débat sur la justice géographique et son impact sur le développement économique et la sécurité régionale.

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