L’ancien vice-président du Soudan du Sud, Benjamin Bol Mel, a été placé en résidence surveillée quelques heures après son limogeage, selon les informations rapportées par la radio « Tamazuj », citant des témoins oculaires et des assistants de Mel. Un assistant de Mel a déclaré : « Des forces de l’armée et des renseignements militaires se sont positionnées autour de la maison, et ses proches ont été empêchés de s’approcher. Les routes menant à sa résidence ont également été fermées ». Les assistants de l’ancien vice-président ont indiqué que l’accès à la maison a été totalement interdit dans la nuit du 13 novembre. Ses documents, ordinateurs portables et argent ont été saisis. Des sources de la radio « Tamazuj » ont démenti les rapports faisant état de l’arrestation de hauts responsables liés à Mel.
Plus tôt en novembre, le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a limogé Benjamin Bol Mel de ses fonctions de vice-président et de vice-président du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), le parti au pouvoir. Kiir l’a également dépouillé de son grade militaire, le rétrogradant de général à soldat. Outre le limogeage de Mel, Kiir a procédé à un remaniement ministériel au sein du gouvernement et du parti. Le secrétaire général du SPLM, Paul Logali, a été remplacé par Akola Bol Kordita. Le gouverneur de la Banque centrale à Addis-Abeba, Otto, a été limogé et remplacé par Yeni Samuel Kosta. Le commissaire de l’Autorité des recettes, Simon Akoi, a été démis de ses fonctions et remplacé par William Anyuon Kol.
En septembre, le premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a été accusé de meurtre, de trahison et de crimes contre l’humanité pour son implication présumée dans des attaques menées par des milices contre les forces gouvernementales dans la ville de Nasir, au nord-est du pays, en mars. Peu après, Salva Kiir a signé un décret suspendant Machar de ses fonctions ; ce dernier était déjà en résidence surveillée depuis mars.