Des combattants de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont annoncé lundi avoir exécuté un officier supérieur de l’armée nigériane capturé lors d’une embuscade meurtrière contre un convoi militaire, marquant une escalade sans précédent dans l’insurrection qui dure depuis 16 ans. L’armée a indiqué que le convoi, dirigé par le général de brigade M. Ouba, de la 25e brigade relevant de la force opérationnelle, revenait d’une patrouille près du village de Wajiroko, dans l’État de Borno (nord-est), tard dans la soirée de vendredi, lorsqu’il a essuyé des tirs nourris. Quatre militaires ont été tués, selon les autorités.
Selon Reuters, le porte-parole de l’armée n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. Cependant, un communiqué antérieur avait démenti les informations faisant état de l’enlèvement du général Ouba, les qualifiant de « fausses nouvelles », et avait appelé le public à ignorer les allégations non confirmées circulant sur internet. Malgré cela, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) a revendiqué l’attaque dans un communiqué publié sur son canal de propagande « Amaq », affirmant avoir exécuté l’officier de l’armée – identifié comme commandant de brigade – après l’avoir interrogé.
L’État de Borno reste l’épicentre de la guerre du Nigeria contre Boko Haram et sa faction dissidente, l’ISWAP. Malgré les offensives militaires, les insurgés ont plusieurs fois cette année envahi des bases militaires et des cantonnements, ne se retirant qu’à l’arrivée de renforts. Cette recrudescence des attaques suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité des troupes en première ligne et à l’efficacité des opérations de contre-insurrection dans la région.
