Politique

Le président du Niger dévoile un complot visant le Sahel africain

Le président du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, a révélé de nouvelles informations concernant ce qu’il a qualifié de « complot impérialiste » ourdi dans la région du Sahel, visant – selon lui – à déstabiliser les trois pays : Mali, Niger et Burkina Faso. Il a affirmé que l’objectif principal de ce plan est la « balkanisation du Mali » et son démembrement en quatre émirats, avant de placer le Burkina Faso et le Niger sous l’autorité d’un « émir ». Ces nouvelles accusations, qui s’ajoutent à une longue série depuis sa prise de pouvoir en août 2023, soulèvent des interrogations sur la récurrence des théories complotistes invoquées par Tchiani.

Lors d’un discours prononcé devant les forces armées nigériennes, le président de transition a fourni des détails supplémentaires sur ce qu’il présente comme un vaste plan régional. Il a révélé l’existence d’une réunion secrète tenue dans un pays voisin du Niger, consacrée à l’élaboration d’un projet d’attaque contre le Mali par le biais de combattants armés et de mercenaires, dans le but de prendre le pouvoir et de diviser le pays en quatre émirats : l’émirat de l’Azawad, l’émirat de Massina, l’émirat de Tombouctou et l’émirat de Serma Gourma. Selon la version nigérienne, l’étape suivante du plan ne consisterait pas à diviser le Burkina Faso et le Niger, mais à les placer sous l’administration de l’un des quatre émirs supposés.

Tchiani a de nouveau évoqué des réunions qui auraient eu lieu en octobre 2023 et janvier 2024 entre des citoyens français et des « hommes armés » en Afrique de l’Ouest, ainsi que des livraisons d’armes arrivées en juin dernier. Il a renouvelé ses accusations concernant l’existence d’un « complot à grande échelle » piloté par ce qu’il a appelé la « cellule Élysée-Sahel », un plan bénéficiant – selon lui – d’un financement illimité et ciblant le Niger et les pays de la région. Le président de transition a également parlé d’une « guerre indirecte » menée contre l’Alliance des États du Sahel (AES), à travers le réimplantation de combattants dans les zones frontalières communes entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, une manœuvre qu’il considère comme une tentative de déstabilisation sécuritaire de ces pays.

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