Politique

L’opposition ougandaise affirme que 300 de ses partisans ont été arrêtés durant la campagne présidentielle

Le porte-parole du parti de Bobi Wine, candidat de l’opposition à la présidence, a annoncé que les forces de sécurité ougandaises ont arrêté plus de 300 partisans et responsables du parti depuis le lancement de sa campagne électorale en janvier dernier. Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, star de la pop reconvertie en homme politique, défie pour la deuxième fois le président Yoweri Museveni, âgé de 81 ans, après être arrivé deuxième lors des dernières élections de 2021. Le gouvernement de Museveni, quatrième dirigeant le plus ancien d’Afrique, a modifié la Constitution à deux reprises pour supprimer les limites d’âge et de mandats présidentiels, lui permettant ainsi de rester au pouvoir depuis 1986.

Joel Ssenyonyi, porte-parole du parti de Bobi Wine, la « Plateforme de l’unité nationale » (National Unity Platform), a déclaré que les arrestations ont concerné des dizaines de personnes cette semaine dans la capitale Kampala, où Bobi Wine a lancé sa campagne lundi, « Plus de 300 personnes ont été arrêtées depuis le début des campagnes. Le régime est paniqué et recourt aux arrestations pour décourager notre peuple et semer la peur », a affirmé Ssenyonyi. Il a ajouté que la majorité des personnes arrêtées sont de simples sympathisants, mais que parmi eux figurent également des coordinateurs de campagne, des assistants de Bobi Wine et d’autres responsables. Lors d’un rassemblement lundi dans le quartier de Kawempe à Kampala, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule de partisans de Bobi Wine, selon une vidéo diffusée par la chaîne locale NTV.

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Une autre vidéo publiée tard lundi sur le compte X de Bobi Wine montre la police utilisant du gaz au poivre contre ses partisans. On y voit également un homme en civil s’approcher des forces de l’ordre et frapper des sympathisants avec un bâton. Selon Ssenyonyi, au moins 100 personnes ont été arrêtées lundi, et plusieurs dizaines mardi lors d’un autre rassemblement en périphérie de Kampala.

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