Suite à une série d’opérations de kidnappings ayant visé des centaines d’élèves, d’enseignants et de fidèles dans le nord et le centre du Nigeria, les hauts responsables militaires ont tenu une réunion dimanche avec le président Bola Tinubu dans la capitale Abuja pour faire le point sur l’évolution de la situation sécuritaire. L’armée a affirmé avoir réalisé des progrès dans plusieurs États, tandis que les opérations de recherche et de ratissage se poursuivent à grande échelle. La plus importante de ces attaques avait ciblé l’école catholique Saint Mary, dans l’État du Niger, où 303 élèves et 12 enseignants avaient été enlevés à l’intérieur de l’établissement scolaire.
À l’issue de la réunion avec le président, le chef d’état-major de l’armée, le général Widi Shaido, a annoncé que plus de cinquante enfants avaient réussi à s’échapper et à regagner leurs familles. Il a souligné qu’un progrès significatif avait été accompli dans l’État de Kebbi, où 25 élèves avaient été kidnappés quelques jours plus tôt, et que les forces de sécurité maintenaient un large dispositif de protection dans la zone, dans l’État de Kwara, 38 fidèles enlevés lors d’une attaque contre une église ont également été libérés. Le général Shaido a déclaré : « Nous recevons de très bonnes nouvelles de l’État de Kwara, où les trente-huit personnes enlevées ont retrouvé leurs familles ».
Ces attaques surviennent dans un contexte sécuritaire fragile où les écoles constituent des cibles « stratégiques » pour les groupes armés, qui exploitent les faiblesses des structures de sécurité dans les régions touchées. Selon l’UNICEF, seuls 37 % des écoles dans dix États affectés par les conflits disposent de systèmes d’alerte précoce. À ce jour, aucune organisation n’a revendiqué la responsabilité de ces enlèvements, qui touchent indifféremment des victimes chrétiennes et musulmanes.