Depuis que les généraux ont pris le pouvoir, les conditions en Algérie n’ont fait qu’empirer. La situation est complètement instable, le pays est en pleine famine, les années de sécheresses sont longues, et le nombre de victimes augmente chaque jour, tandis que le peuple ne s’est pas levé, ne s’est pas réveillé pour se battre contre les tyrans, ainsi les seigneurs de l’Algérie ne se sont pas contentés de notre sang et ils n’ont pas assez bu, ni n’ont eu pitié de la jeunesse perdue de l’Algérie.
Le spectre de la mort n’a pas quitté le ciel de l’Algérie depuis les temps anciens, chaque fois il se présente à nous sous une forme nouvelle. Une fois sous la forme d’un conquérant ottoman fort et usurpé, et une autre sous la forme d’un Français civilisé et féroce. Mais cette fois, il nous est venu d’une manière plus cruelle et plus hideuse, il nous est venu à l’image du souverain monstrueux qui mange nos enfants, viole nos femmes et vole nos richesses.
En effet, c’est à cela que ressemblent nos généraux, nos fils meurent chaque jour, soit dans des prisons de la honte, soit au bord de la mer, et sont désespérés et veulent fuir le pays à tout prix même en jetant dans la mer et les barques de la mort et de l’immigration clandestine.
Et quand nos enfants ne trouvent pas de solution à leur souffrance et à leur douleur, elles choisissent le suicide en dernier recours comme moyen d’échapper à l’amère réalité, et les statistiques sur le suicide en Algérie le confirment. Quant à nos femmes, elles se laissent offrir par la clique dirigeante afin de satisfaire leurs caprices et désirs, ou elles vendent leur honneur au prix le plus bas pour vivre, que ce soit dans le pays ou en Europe ou dans les pays du Golfe. Ainsi les femmes algériennes sont l’une des plus grandes communautés, pas seulement dans le Golfe, mais aussi en Europe. Et en ce qui concerne nos récoltes et nos biens, la richesse du pays et du peuple est distribuée sur les généraux, leurs familles et leur entourage seulement. Quant à ce qui restait de leurs tables et de leurs festins, les misérables algériens se battaient entre eux dans des filles des files d’attente, se contentant des excréments, cédant à l’humiliation et à la méprise.
