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La Libye expulse plus de 200 migrants vers leur pays d’origine

La Libye expulse plus de 200 migrants vers leur pays d'origine

Le Service libyen de lutte contre l’immigration clandestine a organisé des convois terrestres vers les frontières est et sud du pays, pour renvoyer plus de 200 immigrés dans leur pays d’origine, dans une coordination inhabituelle entre les autorités concurrentes de l’est et de l’ouest de la Libye, Badr al-Din bin Hamed, chef du bureau chargé des expulsions, a déclaré à l’AFP que l’agence affiliée au ministère de l’Intérieur du gouvernement de Tripoli « a organisé aujourd’hui des convois terrestres (…) pour renvoyer 105 Egyptiens, 101 Tchadiens et 20 Soudanais à la frontière ».

Le nombre de personnes « sous réserve d’interdiction de territoire » augmente, et « les centres pénitentiaires sont surpeuplés, ce qui crée beaucoup de difficultés », a déclaré à l’AFP le général de brigade Ahmed Abu Karaa, chef des relations publiques à la police judiciaire au ministère de la Justice, en présence de représentants de leurs ambassades, les déportés, tous vêtus de survêtements noirs et blancs ou noirs et gris selon leur nationalité, ont été rassemblés, puis la police leur a distribué des bouteilles d’eau, de la nourriture et du lait et les a escortés jusqu’à bus qui les emmenaient vers la frontière, à leur arrivée à Ajdabiya (est), les Egyptiens seront reconduits au poste frontière de Salloum tandis que les Tchadiens et Soudanais prendront la route vers Kufra (sud) puis Owainat à la frontière avec le Soudan.

Les agences des Nations Unies étaient intéressées par le retour des réfugiés et des migrants dans leurs pays, mais depuis qu’un accord a été récemment signé entre les dirigeants de l’ouest, du sud et de l’est de la Libye, l’appareil responsable de ces renvois du ministère de l’Intérieur est devenu un organisme unifié, plus de 20 000 migrants ont été renvoyés en Libye depuis le début de cette année jusqu’au mois dernier, alors que le sort de 714 est resté porté disparu, et plus de 400 migrants se sont noyés, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

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La plupart des migrants qui traversent la vaste frontière désertique de la Libye viennent du Soudan, du Tchad, du Niger et d’Égypte.

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