Le secteur des transports au Sénégal s’est mis en grève cette semaine, plusieurs syndicats se sont regroupés pour dénoncer les mesures prises le 9 janvier pour lutter contre l’insécurité routière, un plan annoncé au lendemain de l’accident mortel dans le département de Kaffrine. Mais certains transporteurs protestent contre le manque de concertation, et l’impossibilité d’appliquer certaines mesures.
Lundi, l’accident de bus mortel a coûté la vie à au moins 19 personnes, portant le nombre de morts dans des accidents de voiture à environ 60 en quelques jours, le gouvernement a réagi en annonçant près de deux douzaines de mesures, notamment la limitation des bus et des camions à 90 kilomètres par heure (56 mph), l’interdiction des bus de nuit et l’interdiction de l’importation de pneus usagés – la cause présumée de l’accident de la semaine dernière. Cependant, certains syndicats des transports ont qualifié certaines dispositions déconnectées de la réalité et des modes de vie.
Selon la Banque mondiale, le Sénégal, pays de 17 millions d’habitants, enregistre chaque année 24 morts sur les routes pour 100 000 habitants.
