Un rapport alarmant du Centre de recherches et d’applications psychologiques en Algérie a mis en lumière la croissance exponentielle des troubles mentaux chez la population. Selon le rapport, la vie complexe, la malnutrition, les troubles de la sexualité et l’absence de communication positive sont les facteurs qui ont contribué à cette situation préoccupante. Les troubles obsessionnels compulsifs et l’anxiété sont les maladies mentales les plus courantes en Algérie, en raison des pressions sociales. Le Centre a présenté ce rapport au ministère de la santé algérien pour appeler à l’attention sur cette question urgente.
Selon le Centre de recherches et d’applications psychologiques en Algérie, les troubles mentaux ont atteint un niveau alarmant parmi la population algérienne. Cependant, ces dernières années, en particulier après la pandémie de coronavirus, les Algériens ont commencé à reconnaître l’importance de la santé mentale et l’aide que peut apporter un psychologue. Les conseils psychologiques sont de plus en plus populaires et le nombre de personnes recourant à des spécialistes a considérablement augmenté.
La majorité des adultes algériens souffrent actuellement de troubles obsessionnels compulsifs, d’anxiété et de fatigue psychologique, en particulier en ce qui concerne les peurs telles que les phobies, la peur des hauteurs ou des lieux clos et la peur de la mort. Les enfants ne sont pas en reste, souffrant de problèmes tels que le manque d’attention et de concentration, la phobie scolaire, la solitude et un sentiment de négligence.
Le Centre de recherche a signalé que la peur chez les enfants peut avoir de graves conséquences sur leur développement. Après l’âge de sept ans, la peur peut entraîner un autre problème majeur, à savoir le mensonge. Les enfants peuvent en effet apprendre à mentir en imitant leurs parents, qui eux-mêmes utilisent souvent le mensonge pour éviter des problèmes ou une punition. Les enfants considèrent souvent leurs parents comme des modèles, ils peuvent donc être influencés par leurs comportements.
Le rapport du Centre de recherche a également révélé que l’obsession compulsive et l’anxiété sont souvent le résultat de plusieurs facteurs qui commencent dès l’enfance. Par exemple, en apprenant à un enfant les bonnes pratiques d’hygiène à partir de l’âge de trois ans, en l’obligeant à contrôler le tri des déchets et en le punissant lorsqu’il urine involontairement, il peut développer une obsession pour l’hygiène qui peut se transformer en un trouble obsessionnel compulsif plus tard dans la vie. Ce trouble peut entraîner un manque de confiance en soi et en les autres, ainsi qu’une méfiance à leur égard. Le rapport indique que la famille, l’école et la qualité de vie, notamment l’absence de moyens de divertissement, peuvent contribuer à ce développement. Enfin, le rapport conclut que la malnutrition et l’impuissance sexuelle font que plus de la moitié de la population algérienne souffre de troubles psychologiques.
