Le ministère public égyptien a arrêté un groupe d’Égyptiens et d’étrangers pour fraude et détournement de fonds publics d’un montant de 19 millions de livres égyptiennes (620 000 dollars), ont rapporté dimanche les médias officiels, et le journal gouvernemental, Al-Ahram, a rapporté que les autorités de sécurité « ont pu (samedi) identifier et surveiller les éléments d’un réseau criminel en charge de la gestion de l’application Hoggpool », « Il s’est avéré qu’ils étaient 29 personnes, dont 13 ont la nationalité d’un pays étranger », a ajouté le journal.
L’éminent journaliste égyptien, Amr Adeeb, a révélé samedi soir dans son émission « The Story » que les membres du réseau vendaient à leurs victimes « une machine qui si vous payez 4 000 livres dessus, vous gagnerez 30 000 livres, et si vous payez 100 000 livres, vous gagnerez plus d’un million », notant qu’il s’agit d’un investissement dans le minage de bitcoin, il a qualifié l’incident de « grande catastrophe », le communiqué du ministère public avait précisé samedi soir que les prévenus avaient trompé les victimes en leur faisant « investir leurs économies financières avec elles en échange de l’obtention de bénéfices financiers quotidiens de la gestion de l’application », il a ajouté que « plusieurs publications ont été surveillées depuis début mars sur les réseaux sociaux, accusant certains des fondateurs de ladite application de les avoir fraudés et de leur avoir permis de s’emparer de leur argent ».
Et « Al-Ahram » a confirmé que les accusés « ont avoué avoir formé un gang qui ciblait ceux qui voulaient réaliser des gains financiers rapides via Internet… puis l’application a été fermée après la saisie de fonds s’élevant à environ 19 millions de livres », elle a indiqué qu’ils avaient reconnu qu’ils étaient en train de lancer une autre application électronique sous le nom de « RIOT » dans le même but, le ministère de l’Intérieur a déclaré samedi dans un communiqué que les suspects avaient été arrêtés avec « 95 téléphones portables, 3 367 lignes téléphoniques… et 41 cartes de crédit pour des banques à l’étranger ».
