Les garde-côtes tunisiens ont annoncé aujourd’hui la récupération des corps de 10 migrants en provenance de pays d’Afrique subsaharienne, après le naufrage de leur embarcation au large du gouvernorat de Sfax, dans le centre-est du pays, « 72 immigrés ont été secourus et 10 corps ont été récupérés après le naufrage du bateau hier », a déclaré à l’AFP Hossam El-Din El-Jababli, porte-parole des garde-côtes.
Le porte-parole officiel du tribunal de Sfax, Fawzi Al-Masmoudi, a déclaré qu' »entre 20 et 30 migrants sont portés disparus », et a expliqué que les migrants sont partis des côtes du gouvernorat de Sfax sur un grand bateau en bois et se dirigeaient vers la côte européenne. Il a dit que l’un des corps récupérés était un nourrisson, le rythme des tentatives de traversée de la mer Méditerranée par les migrants se dirigeant vers les côtes italiennes s’est considérablement accéléré dans la période récente, avec l’amélioration des conditions météorologiques, ainsi, le nombre d’accidents de noyade depuis début mars, selon un recensement de l’Agence France-Presse, passe à huit, entraînant la mort ou la perte de plus de 100 personnes au large des côtes tunisiennes, la dernière tragédie s’est produite le 26 mars, lorsque les corps de 29 migrants d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés après le naufrage de trois bateaux au large des côtes tunisiennes, tandis que 11 personnes ont été secourues, ce nombre est près de cinq fois supérieur à ce qui avait été comptabilisé au cours de la même période en 2022. La plupart des opérations d’interception et de sauvetage menées par les garde-côtes tunisiens cette année ont eu lieu dans les environs de Sfax, la deuxième ville du pays.
La Tunisie, dont les côtes sont à moins de 150 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa, enregistre des tentatives répétées de migration, et la plupart des migrants sont originaires de pays d’Afrique subsaharienne, les tentatives d’émigration se sont multipliées après un discours au ton musclé du président tunisien Kais Saied le 21 février, dans lequel il a dénoncé l’arrivée de « hordes de migrants irréguliers » dans le pays en provenance des pays d’Afrique subsaharienne, les considérant comme une source de « violences et de crimes ».
