En Algérie, le tribunal correctionnel de la capitale a jugé quatre individus, dont un entrepreneur, pour coups et blessures intentionnels ainsi que tentative d’enlèvement. Ils étaient impliqués dans une attaque au moyen de couteaux et de chiens contre six ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, la plupart travaillant dans le secteur de la construction. L’attaque a eu lieu alors que les victimes se trouvaient à l’intérieur de l’atelier.
Les détails de l’affaire ont émergé suite à un appel reçu par les forces de sécurité à Bordj El Kiffan, à l’est de la capitale. L’appel concernait une violente altercation et une confrontation entre un groupe de personnes et des étrangers africains. Plusieurs des étrangers ont été grièvement blessés. Les agresseurs ont tenté de les enlever de force à bord d’un véhicule. Les enquêtes de sécurité menées par la police ont permis d’établir que trois des accusés ont été arrêtés, tandis qu’un quatrième individu est toujours en fuite. Selon les enquêtes, l’incident aurait été déclenché par une dispute entre le principal accusé, qui est entrepreneur pour un projet de logement en périphérie de Bordj El Kiffan, et l’une des victimes africaines. Cette victime était en possession d’un contrat de dépôt, et l’accusé lui devait une somme d’argent. Après que la victime ait demandé le paiement de cette somme convenue, des altercations ont éclaté, impliquant également les complices de l’accusé. Ils ont attaqué les victimes, les ont agressées physiquement et proféré des menaces de mort à leur encontre.
Lors de leur comparution au procès, les accusés ont nié les accusations portées contre eux et ont contesté toute implication dans l’agression. Ils ont malgré tout été confrontés aux victimes lors de l’audience publique. Les victimes, originaires de pays d’Afrique subsaharienne, ont relaté les détails de l’attaque. Elles ont décrit comment elles ont été agressées avec des pinces et incitées à la violence par des chiens dressés dans le but de les effrayer et de les contraindre à monter dans le véhicule, en vue d’une tentative d’enlèvement.
