Société

Naufrage de migrants au Sénégal : « Ils rêvaient d’aider leurs parents à sortir de la pauvreté »

Naufrage de migrants au Sénégal : "Ils rêvaient d'aider leurs parents à sortir de la pauvreté"

L’ambiance est lourde dans cette famille qui a perdu un de ses enfants. Leur jeune garçon est l’une des victimes du naufrage d’un long bateau de pêche en bois, connu sous le nom de pirogue, qui a été repéré lundi au large des côtes du Cap-Vert, la mauvaise nouvelle est tombée un mois après le départ du navire. Un mois d’agonie pour les villageois et cette mère endeuillée.

« Avec leurs téléphones, ces jeunes voient ce qui se passe ailleurs et rêvent d’aider leurs parents à sortir de la pauvreté », raconte Arame Diene, « Mon fils a décidé de partir parce qu’il voulait nous aider. Nous étions notre principal pourvoyeur et nous l’avons perdu », le village de Fasse Boye est devenu le nouveau visage du drame de l’émigration clandestine. Ce village de pêcheurs du centre-est du Sénégal a payé un lourd tribut avec la mort de plus de 70 jeunes. Leur canoë a mis le cap sur l’Europe début juillet avec une centaine de personnes à bord, des jeunes hommes se sont rassemblés sur la plage d’où partait le canot coulé, le moment de révérence pour honorer leur ami a été teinté d’amertume et de colère envers le président Macky Sall et les accords de pêche signés sous lui avec l’UE, entre autres partenaires, « Nous vivons une situation difficile. Tu te réveilles le matin et ton père ou ta mère te demande 5 000 francs, mais tu ne trouves pas. C’est affolant ! », s’exclame un jeune homme, « C’est pourquoi les jeunes risquent leur vie dans les pirogues. Macky Sall a vendu notre mer à des bateaux étrangers qui nous fatiguent. Mon ami mort ne vaudra pas plus que moi. Si je trouve une pirogue ce soir même, je monter à bord. Je ne peux plus rester ici, le ministère de l’Intérieur a également été vivement critiqué, contacté, le ministère n’a pas répondu à la demande d’interview d’Africanews, cependant, il a déclaré aux médias locaux qu’il s’efforçait de rapatrier les survivants le plus rapidement possible.

  Des experts de l'ONU condamnent les expulsions massives de migrants et les conditions de vie épouvantables qu'ils connaissent en Tunisie et en Libye

En attendant, Fass Boye pleure ses enfants.

Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top