Il y a trois semaines, les autorités mexicaines ont découvert un bus transportant 137 migrants irréguliers, 129 Égyptiens et 8 Mauritaniens, abandonnés par des groupes de trafiquants d’êtres humains dans la région de Veracruz, dans le golfe du Mexique, à l’est du pays, des centaines de milliers d’immigrants se faufilent chaque année aux États-Unis en passant par la frontière mexicaine longue de 3 100 kilomètres, les immigrants des pays d’Amérique centrale représentent la grande majorité de ces personnes, mais ces derniers mois, les autorités mexicaines de l’immigration ont découvert une augmentation significative du nombre d’immigrants irréguliers en provenance de pays arabes et d’autres régions.
L’immigré Adel Abdel Rahman, un Mauritanien de 33 ans, qui a quitté sa femme et ses deux garçons âgés de 3 et 6 ans, à la recherche d’un avenir meilleur, après que la vie soit devenue difficile pour lui en Mauritanie, le voyage d’Adel a commencé, quittant Nouakchott le 11 juin et entrant sur le territoire américain le 10 juillet, après avoir étudié les systèmes d’information à l’université et fait du volontariat pendant deux ans dans l’armée mauritanienne, Adel a travaillé dans le commerce et a réalisé quelques bénéfices, mais il n’a pas fait d’économies pour l’avenir et pour les urgences, notamment après le mariage, Adel a conclu un accord commercial avec un homme influent, qui a refusé de lui payer son dû, et ni la police ni la justice ne lui ont rendu justice en raison de l’influence de cet homme, comme il l’a mentionné, face à la corruption et au népotisme endémiques et à l’incapacité de réussir par les seuls efforts, Adel a désespéré et a eu l’idée d’immigrer aux États-Unis, après des années à refuser de quitter son pays pour l’Europe comme le font des milliers de jeunes autour de lui.
Adel a rencontré une agence de voyages à Nouakchott qui organise les premiers pas d’un voyage d’aventure aux États-Unis, qui coûte entre 9 000 et 10 000 dollars. Le voyage a commencé par le paiement de près de 3 000 dollars pour les billets d’avion, les frais de visa, d’hôtel et de transit jusqu’à atteindre le Honduras, à travers un long voyage qui a traversé la Tunisie, la Turquie, l’Espagne, la Colombie et le Nicaragua.
