Les Nations Unies ont averti mardi que des centaines de milliers de réfugiés sud-soudanais rentrant dans leur pays pour fuir la guerre au Soudan étaient confrontés à une « faim d’urgence », avec 90 pour cent des familles passant des jours sans repas, la guerre qui a éclaté entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et son ancien commandant adjoint des Forces de soutien rapide, le lieutenant-général Mohamed Hamdan Dagalo, a contraint près de 300 000 citoyens sud-soudanais à rentrer chez eux au cours des cinq derniers mois, selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.
La crise a particulièrement touché les enfants, 20 pour cent des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition, « Nous voyons des familles passer d’une catastrophe à l’autre alors qu’elles fuient le danger au Soudan, pour finalement trouver le désespoir au Soudan du Sud », a déclaré Mary-Ellen McGroarty, directrice du Programme alimentaire mondial à Juba, depuis le début des combats au Soudan, environ 7 500 personnes ont été tuées, selon le décompte de l’organisation non gouvernementale ACLED, les multiples accords de trêve n’ont pas réussi à mettre fin aux violences qui ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir à travers les frontières du Soudan et ont fait craindre une crise humanitaire balayant l’ensemble de la région, le Programme alimentaire mondial a déclaré que les Sud-Soudanais, qui constituent la quasi-totalité des réfugiés arrivant dans leur pays, « retournent dans un pays déjà confronté à des besoins humanitaires sans précédent ».
Il a ajouté : « Les personnes qui arrivent aujourd’hui se trouvent dans des conditions plus dangereuses que les familles qui ont fui au cours des premières semaines du conflit », l’organisation a indiqué que les fortes pluies qui ont causé des dégâts aux camps surpeuplés et aux postes frontières ont entraîné une détérioration des conditions de vie et une exacerbation de la propagation des maladies.
