L’organisation caritative médicale Médecins Sans Frontières a suspendu les interventions chirurgicales vitales dans un hôpital de Khartoum après que l’armée soudanaise a bloqué l’entrée de fournitures médicales dans la ville, MSF a déclaré qu’elle s’était vu refuser l’autorisation de transporter du matériel depuis les entrepôts de Wad Madani, dans l’État d’Al Jazirah, vers les hôpitaux du sud de la capitale depuis le 8 septembre. L’association caritative a déclaré jeudi que les médicaments et le matériel de l’hôpital universitaire Bashair étaient désormais épuisés et que l’équipe ne pouvait plus pratiquer de chirurgie traumatologique ni de césarienne.
Elle a annoncé qu’elle retirait son équipe chirurgicale, le Soudan a été plongé dans une violente crise en avril après l’éclatement de combats entre les forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide fidèles à son rival Mohamed Hamdan Dagalo – dit Hemedti, « Il est dévastateur de devoir cesser de soutenir les soins chirurgicaux vitaux à l’hôpital Bashair », a déclaré Shazeer Majeed, référent chirurgical MSF. « Les besoins sont énormes. Le blocage des médicaments et du matériel nécessaire à la chirurgie prive les gens des soins de santé dont ils ont désespérément besoin, Majeed a déclaré que depuis la mi-mai, la salle d’urgence de l’hôpital a reçu près de 5 000 patients et que l’équipe MSF a réalisé plus de 3 000 interventions chirurgicales, Michiel Hofman, coordinateur des opérations de MSF au Soudan, a déclaré qu’après des semaines de perturbations et de discussions, le 1er octobre, les autorités militaires de Wad Madani, à environ 135 kilomètres de Khartoum, ont informé l’association qu’elles n’autoriseraient plus le transport de matériel chirurgical vers hôpitaux du sud de la capitale.
« Malgré les engagements répétés avec les autorités sanitaires depuis, ces fournitures essentielles restent bloquées et les stocks de l’hôpital sont désormais épuisés. Nous n’avons pas d’autre choix que de suspendre notre soutien aux activités chirurgicales de l’hôpital universitaire Bashair et de retirer temporairement notre équipe chirurgicale », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas demander à nos équipes médicales de rester alors qu’elles ne peuvent plus prodiguer des soins vitaux comme elles y sont médicalement obligées».
