Société

La gravure sur métal est une relique mondiale qui ne reçoit pas l’appréciation qu’elle mérite dans les pays d’Afrique du Nord

La gravure sur métal est une relique mondiale qui ne reçoit pas l'appréciation qu'elle mérite dans les pays d'Afrique du Nord

Les artisans préservent l’art de la gravure manuelle sur métal grâce à des savoir-faire hérités de leurs ancêtres, que l’UNESCO a récemment inscrit sur la liste du « patrimoine immatériel », mais il n’est pas « très apprécié » dans la région, car certains d’entre eux peinent à le préserver, cet art artisanal repose sur la sculpture de décorations de formes diverses, notamment géométriques, florales et astronomiques, sur des métaux en cuivre, en argent ou en or pour fabriquer des ustensiles ménagers, des décorations ou des bijoux.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) l’a classé début décembre au patrimoine de l’humanité, dans un dossier qui a reçu le soutien de dix pays arabes, dont la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, le Tunisien Imad Soula, l’un des trois experts ayant déposé le dossier, a salué cette inclusion, estimant qu’elle « nous oblige à préserver ce savoir-faire exceptionnel », expert tunisien dans ce métier, Mohamed Amin Hattweesh (37 ans), a appris les bases de la gravure sur cuivre à l’âge de 15 ans, avant de passer à l’argent puis à l’or, dans un atelier familial de la vieille ville de Tunis, pour s’adapter aux nouvelles exigences, il apprend à graver à l’aide de machines. Il dit : « Je crains que (ce métier) ne disparaisse. Je crains que nous arrivions un jour où nous ne trouverons plus de graveurs», quant à Shihab al-Din bin Jaballah (68 ans), il consacre souvent du temps à enseigner son art aux femmes qui souhaitent réaliser des bijoux ou des lits d’enfants ornés de décorations en cuivre, au sein de son atelier de Dandan, à l’ouest de la capitale.

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Mais il estime que la durée de formation dont bénéficient aujourd’hui les artisans est insuffisante, car elle est parfois réduite à trois mois seulement. Il a formé des centaines d’artisans pendant 50 ans et dirige aujourd’hui la Chambre nationale des métiers traditionnels.

« Il faut au moins deux ans pour acquérir toutes les techniques de gravure », explique-t-il, regrettant que son métier « très riche » ne soit pas apprécié.

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