Plusieurs études ont révélé que les émissions de gaz à effet de serre et l’élévation des températures pourraient entraîner une hausse du niveau de la mer d’environ un demi-mètre au cours des prochaines décennies, ce qui pourrait provoquer l’engloutissement d’Alexandrie, l’une des villes les plus emblématiques de la Méditerranée, fondée par Alexandre le Grand il y a 2 300 ans. Face à cette menace, le gouvernement égyptien a entrepris la construction de barrières en béton pour contrer les vagues et réduire leur intensité le long du littoral d’Alexandrie, tout en mettant en place un centre de contrôle chargé de surveiller les évolutions liées aux changements climatiques.
À ce sujet, Ayman El-Gamal, responsable du projet de système de surveillance, de prévision et d’alerte précoce contre les inondations à Alexandrie, a déclaré que ce scénario est peu probable. Il a précisé : « La hausse du niveau de l’eau est très faible, de l’ordre de millimètres. » Il a également souligné que les barrières sont capables de briser les vagues, mais a ajouté : « Ce qui nous inquiète, ce sont les événements imprévisibles comme les tremblements de terre ou les tsunamis, bien que, même en cas de détection, leur ampleur ne serait pas aussi importante que ce qui est évoqué ». Dans le quartier d’Al-Mandara, l’une des zones les plus vulnérables au risque d’inondation à Alexandrie, bien que la distance entre les habitations et la plage ne soit que de quelques mètres, les habitants ne ressentent pas encore de danger imminent.
Quant aux vacanciers sur la plage, leurs avis divergent entre une légère inquiétude et l’indifférence face à la fiabilité de ces études. L’un d’eux a déclaré : « Tout ça, ce ne sont que des rumeurs, l’ambiance est agréable. » Un autre a commenté : « J’ai entendu parler de ça il y a un moment, mais les phénomènes commencent à se manifester. Cette tempête qui a eu lieu, on ne sait pas quand elle se reproduira vraiment ». Cependant, les bâtiments d’Alexandrie situés en bord de mer montrent des signes des effets des changements climatiques. En raison de l’augmentation de l’humidité, leurs fondations ont été affectées, ce qui a poussé les autorités à évacuer un grand nombre de ces constructions.
