Dans sa quête pour réaliser ses plans de transition vers une énergie propre et verte, l’Afrique du Sud a entamé la mise en œuvre de projets visant à cesser l’utilisation du charbon et à réduire les émissions de dioxyde de carbone. Après l’arrêt de la combustion du charbon en 2022 dans la ville de Komati, où la pollution et la fumée ont disparu du ciel, les inquiétudes des habitants concernant la perte d’emplois se sont intensifiées. Lors de la Conférence sur le climat (COP 26) en 2021, plusieurs pays occidentaux se sont engagés à fournir des prêts à l’Afrique du Sud pour soutenir la transition vers l’énergie verte, avec des prêts et des subventions atteignant 12,9 milliards de dollars américains. Malgré ce soutien financier important, les fonds n’ont été débloqués qu’en 2023, ce qui complique la transition prévue pour certains projets à l’horizon 2027.
En 2024, le charbon représentait encore 82 % de la production d’électricité, un léger recul par rapport à 2015, où il atteignait 90 %. Il est prévu de commencer la construction d’une centrale solaire de 72 mégawatts, avec une capacité de stockage d’énergie par batteries de 150 mégawatts, l’année prochaine. Ce projet devrait créer 2 500 emplois, dont 70 % pour les habitants locaux, sur les trois années nécessaires à sa réalisation. Cependant, la transition vers l’énergie propre en Afrique du Sud fait face à de nombreux obstacles, notamment la menace de perte d’emplois. Une étude gouvernementale réalisée en 2023 a estimé que près de 400 000 emplois, dont 80 000 dans l’extraction du charbon, sont menacés dans la province de Mpumalanga, où se trouvent la plupart des centrales électriques et des mines.
Parmi les autres obstacles figure le problème des infrastructures, l’Afrique du Sud ayant besoin de nouvelles installations pour transporter l’électricité et connecter les grands projets d’énergie réalisés par le secteur privé, situés dans le sud-ouest venteux et le nord-ouest ensoleillé, au réseau national. Les graves coupures d’électricité, atteignant jusqu’à 12 heures par jour ces dernières années, ont conduit au report de la fermeture de trois centrales à charbon de 2027 à 2030.
