Société

La France accepte de restituer un tambour royal ivoirien pillé il y a 100 ans

Le Parlement français a voté début juillet un projet de loi proposé par le gouvernement visant à restituer le tambour royal sacré à la Côte d’Ivoire, plus de 100 ans après son pillage à l’époque coloniale. Ce tambour, connu localement sous le nom de « djedje Ayokwe » ou « tambour parlant », appartient à l’ancienne tribu des Ebri et servait de moyen de communication pour transmettre des avertissements et divers messages au sein de la communauté locale. Il s’agit de l’un des symboles culturels ivoiriens les plus importants, pillé par les colons français pendant leur domination sur ce pays d’Afrique de l’Ouest.

L’Assemblée nationale française a voté début juillet un projet de loi prévoyant le retrait du tambour de la collection du Musée national français et sa restitution officielle au gouvernement ivoirien, après l’approbation de la même mesure par le Sénat en avril dernier. Suite au vote du Parlement en faveur du projet de loi, les autorités politiques sont désormais officiellement tenues de restituer le tambour royal à son pays d’origine, qui le considère comme l’un des symboles culturels nationaux les plus importants et pillés. Après plus de 100 ans, le tambour devrait être restitué au Musée des Civilisations d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Cette initiative, approuvée par le gouvernement français, s’inscrit dans une évolution plus large du discours européen sur le patrimoine des peuples pillés pendant la période coloniale, dans un contexte de débat croissant en Afrique sur la nécessité d’accélérer la restitution des artefacts culturels anciens du continent. De son côté, Ebri Clavaire Aguego Mobyo, chef de la tribu, a salué la décision française, la considérant comme une victoire pour la justice et la mémoire historique. Le président français Emmanuel Macron s’est engagé en 2021 à restituer le tambour, ainsi que plusieurs autres artefacts.

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Partout en Afrique, les gouvernements et les organisations culturelles s’efforcent de rapatrier le patrimoine culturel transféré pendant la période coloniale par les pays européens. Au Kenya, les musées nationaux poursuivent leurs efforts pour récupérer les symboles sacrés des peuples Maasai, Kikuyu et Swahili, ainsi que les documents d’archives et les objets conservés dans les musées européens et américains.

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