Société

La faim menace des millions de personnes au Sahel en raison de la pression exercée sur les organisations humanitaires

La situation s’aggrave au Sahel, où plus de 28 millions de personnes sont menacées par la faim en raison de la sécheresse, du changement climatique, des conflits armés et des crises politiques et économiques, parallèlement, les ONG humanitaires se retrouvent coincées entre des gouvernements qui les accusent d’espionnage et des groupes terroristes. Selon les rapports de l’ONU, le Mali, le Burkina Faso et le Niger figurent parmi les zones les plus touchées, avec environ 15 à 17 millions de personnes dans ces trois pays qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Cependant, cette aide se heurte à des obstacles croissants, les régimes militaires au pouvoir resserrant leur emprise et les groupes armés refusant aux convois humanitaires d’atteindre les zones touchées.

Depuis les coups d’État militaires successifs dans la région, les tensions se sont accrues entre les nouvelles autorités et les organisations humanitaires. Au Burkina Faso, le gouvernement a révoqué les permis d’exploitation de 21 ONG en un seul mois, entre juin et juillet. Le gouvernement a justifié cette révocation par des « raisons administratives ». Pour la même raison, il a également décidé de suspendre les activités de trois autres ONG pour trois mois. Au Mali, pays qui a rompu ses liens avec la France, le gouvernement a décidé d’interdire à toutes les ONG bénéficiant d’un soutien français d’opérer sur son territoire. Les autorités imposent actuellement une taxe de 10 % sur les financements provenant d’organisations étrangères, sous prétexte de soutenir le « développement national ».

Au Niger, le gouvernement a ordonné aux ONG d’aligner leurs activités sur les priorités de l’État, principalement le renforcement de la sécurité et le développement économique. Le ministre de l’Intérieur est allé jusqu’à accuser de nombreuses organisations de mener des « missions subversives » et de soutenir indirectement les terroristes. Mais le défi ne se limite pas aux autorités. De leur côté, les groupes terroristes, notamment le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), lié à Al-Qaïda, considèrent ces organisations comme une menace directe. Ils n’hésitent pas à attaquer les équipes humanitaires ou à imposer des conditions strictes à leur travail, en particulier dans les zones sous leur contrôle.

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