Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti mercredi que les coupes budgétaires menacent de plonger 13,7 millions de personnes dans la phase d’urgence de faim extrême dans le monde. Le PAM a expliqué que six opérations majeures en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Haïti, en Somalie, au Soudan du Sud et au Soudan « sont actuellement confrontées à des perturbations importantes qui s’aggraveront d’ici la fin de l’année ». Un nouveau rapport de l’agence des Nations Unies indique qu’elle « est confrontée à une réduction budgétaire significative de 40 %, estimée à 6,4 milliards de dollars, contre 9 milliards de dollars en 2024 ». Il ajoute que « le système humanitaire est soumis à une forte pression, les partenaires se retirant des positions de première ligne, créant un vide ».
Il n’a nommé aucun pays en particulier, mais a cité un rapport du Lancet sur l’impact dramatique des coupes budgétaires américaines.
Le président américain Donald Trump a réduit l’aide étrangère après son retour au pouvoir en janvier, « portant un coup dur aux opérations humanitaires dans le monde entier ». Le rapport indique que les zones couvertes par le Programme alimentaire mondial (PAM) ont diminué et que les rations alimentaires ont été réduites. Il ajoute que « l’aide vitale aux familles en phase de catastrophe (cinquième phase de la Classification intégrée de la sécurité alimentaire) est menacée, tandis que la préparation aux chocs s’est considérablement détériorée ». La Classification intégrée de la sécurité alimentaire est une initiative soutenue par les Nations Unies qui mesure les niveaux de faim et de malnutrition dans le monde.
« Le monde est confronté à des problèmes de faim d’une ampleur sans précédent, et les fonds nécessaires pour nous aider à y répondre sont cruellement insuffisants », a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du PAM. « Nous voyons des millions de personnes s’effondrer sous nos yeux », a-t-elle ajouté. Le PAM a annoncé que seulement 600 000 personnes recevront une aide alimentaire ce mois-ci en République démocratique du Congo, contre 2,3 millions initialement prévus, tandis que moins de 10 % des personnes dans le besoin reçoivent une aide en Afghanistan, où les taux de malnutrition sont élevés.
