La Coordination des réfugiés au Soudan a rapporté samedi que plus de 150 femmes ont été victimes de viol et de harcèlement sexuel lors de leur fuite d’El Fasher. Le porte-parole officiel de la Coordination générale des camps de personnes déplacées et de réfugiés au Darfour, Adam Regal, a déclaré que plus de 150 femmes ont été victimes de viol et de harcèlement sexuel lors de leur trajet de fuite d’El Fasher vers la région de Tawila, située à 60 kilomètres à l’ouest d’El Fasher. Regal a également confirmé que le nombre de personnes blessées par balles, à la suite de la poursuite des fuyards par les Forces de soutien rapide, s’élève à plus de 1 300 personnes, tandis que plus de 1 210 enfants souffrent de malnutrition, et 700 personnes âgées se trouvent dans un état de santé critique, selon le site « Sudan Tribune ».
Il a souligné que le nombre de survivants d’El Fasher ayant atteint la région de Tawila dépasse les 15 000 personnes, dont certaines souffrent de mauvaises conditions de santé dues aux blessures et à la violence. Il a en outre appelé les organisations internationales et humanitaires à fournir des médicaments vitaux, de la nourriture, des sources d’eau potable sécurisées, des matériaux d’abri et des latrines, en plus d’un soutien psychologique et d’espaces sécurisés pour les enfants ayant subi des traumatismes psychologiques à cause des scènes horribles qu’ils ont vécues en chemin. Il a indiqué que la région de Tawila, qui a accueilli des centaines de personnes déplacées au cours des derniers mois, héberge actuellement plus d’un million de déplacés, ce qui nécessite un soutien supplémentaire pour répondre à leurs besoins essentiels.
Cela intervient alors que les Forces de soutien rapide poursuivent les fuyards d’El Fasher sur les routes, où elles ont rassemblé certains d’entre eux dans la région de Qarni, où des milliers de personnes restent bloquées, y compris des enfants séparés de leurs familles, selon le même site. Quant à la Coordination générale des camps de personnes déplacées et de réfugiés, il s’agit d’une entité civile chargée de surveiller les violations subies par les personnes déplacées et les réfugiés.
