L’Angola connaît sa pire épidémie de choléra depuis 20 ans, la maladie ayant ravagé 17 de ses 21 provinces depuis janvier dernier, tuant près de 600 personnes et enregistrant plus de 18 000 cas, selon les agences de l’ONU. Le ministère angolais de la Santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires, mène des efforts pour lutter contre l’épidémie grâce à la détection précoce des cas, au déploiement d’équipes d’intervention rapide et à une sensibilisation accrue de la communauté, selon un rapport d’Africa News.
« Nous utilisons des haut-parleurs dans les quartiers pour inciter les habitants à faire tout ce qu’ils peuvent pour éliminer cette menace », a déclaré Antonio Catunda, superviseur de la promotion de la santé. Dans le cadre de cette réponse, les autorités sanitaires ont lancé en février dernier une campagne de vaccination, qui a jusqu’à présent couvert près d’un million de personnes. Cependant, le taux de mortalité est de 3,2 %, ce qui dépasse la limite de référence mondiale de seulement 1 %, et constitue un indicateur de traitement tardif ou inadéquat dans certaines régions.
L’épidémie actuelle touche tous les groupes d’âge, en particulier les moins de 20 ans, et constitue la vague la plus grave depuis celle de 2006, qui avait fait plus de 2 700 décès. Des cas de choléra sont régulièrement enregistrés en Angola, notamment pendant la saison des pluies, tandis que les données du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) montrent que plus de 178 000 cas de choléra ont été recensés en Afrique de l’Est et du Sud entre janvier 2024 et mars 2025, l’Angola et le Soudan du Sud étant parmi les pays les plus touchés par l’épidémie.
