L’armée de la République démocratique du Congo a accusé l’ancien chef de guerre Thomas Lubanga d’avoir orchestré de nouvelles attaques armées dans la province agitée de l’Ituri, à l’est du pays, dans un contexte d’escalade de la violence et de déplacements dans la région, le porte-parole des forces armées a déclaré que Lubanga « supervise la mobilisation d’éléments armés pour lancer des attaques contre des cibles civiles et militaires dans le nord-est du pays », ajoutant que « l’armée fait face fermement à ces menaces et poursuit son déploiement pour protéger les civils ».
Thomas Lubanga est une figure controversée de l’histoire de la République démocratique du Congo. En 2012, il a été reconnu coupable par la Cour pénale internationale d’avoir recruté des enfants soldats dans ses forces et condamné à 14 ans de prison. Il a été libéré en 2020 après avoir purgé sa peine et est revenu sur la scène politique en créant un nouveau mouvement connu sous le nom d’« Accord pour une révolution populaire ». Des sources locales indiquent que le mouvement dirigé par Lubanga est actif dans des zones de l’Ituri déjà touchées par un conflit armé entre groupes locaux, dans un contexte de détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire.
L’Ituri, l’une des régions les plus instables de l’est du Congo, a été le théâtre ces dernières années de violences sanglantes entre groupes ethniques et milices locales, entraînant la mort de centaines de personnes et le déplacement de milliers de civils. Ces développements surviennent à un moment où les Nations Unies et plusieurs pays déploient des efforts pour soutenir la stabilité dans l’est du Congo. Cependant, le retour d’anciennes figures dans l’arène militaire complique encore davantage la situation et alimente les craintes de nouvelles vagues de violence.
