Des soldats mutinés au Niger ont arrêté le chef d’état-major adjoint de l’armée de terre lors d’une visite pour calmer la situation à la garnison militaire de la région de Termit. Il a été libéré et renvoyé dans la capitale sans qu’aucune solution ne soit trouvée. Une garnison de l’armée nigérienne dans la région de Termit, située en plein désert et à plus de 1.500 kilomètres de la capitale, Niamey, est le théâtre d’une mutinerie militaire depuis le 8 mai, pour protester contre la détérioration des conditions de vie et de service des soldats.
Selon Radio France Internationale, la rébellion a éclaté après que la colère des soldats se soit accrue face aux graves pénuries alimentaires, au manque d’équipement de base et aux retards de paiement des salaires et des avantages sociaux. Selon des sources de sécurité contactées par la radio, la situation dans le « bataillon Termit » – du nom de la chaîne de montagnes environnante – a atteint un pic après cinq jours de tension en raison de la dégradation des conditions de vie des soldats. La rébellion a commencé avec l’arrestation du commandant de la garnison immédiatement après l’éclatement des tensions jeudi matin dernier, et un sergent-major a été nommé à la tête de la base. Pour tenter de contenir la crise, le colonel Mamada Lamine a été envoyé de la région de Zinder, mais il a été détenu par des soldats rebelles.
Le lendemain, le chef d’état-major adjoint de l’armée s’est rendu à la base pour calmer la situation, mais a été arrêté puis relâché. Le responsable militaire est rentré à Niamey porteur des revendications des militaires, qui ont insisté sur la présence personnelle du ministre de la Défense pour entendre leurs préoccupations. Le commandement général de l’armée n’a pas encore émis de commentaire à ce sujet, il convient de noter que le conseil militaire au pouvoir au Niger a récemment déployé des centaines de soldats dans le vaste désert du pays pour compenser le départ des forces américaines, qui surveillaient la frontière et les groupes armés.
