Politique

Pourquoi les pays africains dominent-ils la liste des crises les plus négligées au monde ?

Au milieu des inquiétudes et des avertissements concernant l’aggravation des crises humanitaires en Afrique en 2025, en raison des guerres et des changements climatiques, les donateurs internationaux négligent le continent africain, où des millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire et de taux élevés de déplacement. Selon le dernier rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés sur « les crises les plus négligées au monde », les pays africains occupent les premières places parmi les nations confrontées aux crises les plus marginalisées sur la scène internationale. Le rapport indique que les pays africains, lourdement affectés par la violence et les déplacements, sont précisément ceux qui sont les plus négligés par les donateurs et les acteurs humanitaires.

Ces préoccupations surviennent alors que les États-Unis, autrefois le plus grand contributeur d’aide mondiale, ont considérablement réduit leur financement au développement. En 2024, les agences humanitaires n’ont reçu que la moitié des fonds nécessaires. Les experts avertissent que la poursuite de cette baisse rendra 2025 encore plus difficile pour les populations dans le besoin, particulièrement en Afrique, qui domine la liste des crises les plus négligées selon le rapport norvégien. D’après le rapport 2024 du Conseil norvégien pour les réfugiés, des millions de personnes déplacées, confrontées à l’insécurité alimentaire ou à la perte d’abris, reçoivent peu d’aide en raison de « la fatigue des donateurs », d’une couverture médiatique faible et de l’absence de solutions politiques. Le rapport identifie les pays en crise comme ceux comptant plus de 200 000 personnes déplacées et classés comme traversant des crises graves.

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Sur les 34 pays analysés, un groupe de nations africaines figure parmi les plus négligées et oubliées par la communauté internationale : le Cameroun, l’Éthiopie, le Mozambique, le Burkina Faso, le Mali, l’Ouganda, l’Iran, la République démocratique du Congo, le Honduras et la Somalie. Outre le manque de financement, le rapport note l’absence de progrès dans la résolution des conflits et le manque d’attention porté à la prévention des catastrophes dans ces pays. Le rapport souligne que le financement de l’aide humanitaire a globalement diminué en 2024, avec un écart d’environ 25 milliards de dollars entre les besoins et les fonds disponibles, ce qui signifie que plus de la moitié des demandes n’ont pas été satisfaites.

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