En 2015, les dirigeants du monde se sont réunis pour traiter la question du réchauffement climatique. Les discussions ont abouti à l’Accord de Paris sur le climat, un traité international qui a fixé comme objectif principal de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, ou « bien en dessous » de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Le seuil des 2 °C n’a pas été choisi au hasard : il représente le point ou la limite dangereuse au-delà de laquelle de nombreux scientifiques estiment que le risque de changements catastrophiques et irréversibles dans les systèmes de notre planète augmenterait considérablement.
Par « 2 °C » dans le contexte du changement climatique, on entend l’augmentation moyenne de la température à la surface de la Terre à l’échelle mondiale par rapport aux niveaux préindustriels (période 1850-1900). Selon le rapport de l’Administration nationale américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA), la planète s’est déjà réchauffée d’environ 1,2 °C. Certaines données montrent toutefois que nous avons déjà dépassé le seuil de 1,5 °C certaines années, et de nombreuses projections indiquent que nous sommes « sur la voie » d’atteindre les 2 °C. Le réchauffement n’est pas uniforme partout dans le monde. Certaines régions, notamment les pôles, se réchauffent beaucoup plus vite que d’autres. L’Europe est actuellement le continent qui se réchauffe le plus rapidement, à un rythme environ deux fois supérieur à celui de n’importe quel autre continent.
Dans un scénario à +2 °C, le monde connaîtra des changements majeurs de température. Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les terres se réchaufferont plus que les océans, et l’Arctique se réchauffera deux à trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Les vagues de chaleur seront plus fréquentes et plus intenses dans les régions tropicales, tandis que les vagues de froid diminueront aux hautes latitudes (près des pôles), et nous observerons davantage de jours et de nuits chauds partout dans le monde.