Le gouvernement kényan a fermement démenti les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans la fourniture d’armes aux Forces de soutien rapide au Soudan. Il a rejeté ce qu’il qualifie d’allégations contenues dans une récente enquête diffusée par la chaîne « NTV », qui a révélé la découverte de caisses de munitions portant des marques kényanes dans un entrepôt d’armes appartenant aux Forces de soutien rapide près de la capitale soudanaise, Khartoum. Le porte-parole du gouvernement kényan, Isaac Mura, a déclaré dans un communiqué officiel que la participation du Kenya au Soudan se limite à la fourniture d’aide humanitaire et au soutien des efforts de paix.
Lors d’une conférence de presse, Mura a affirmé : « Le rôle du Kenya dans le processus de paix à travers l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) est le seul rôle que nous jouons. Toute allégation contraire n’est que pure spéculation. Nous n’avons aucun lien avec ces accusations qui circulent ». Concernant l’enquête menée par la chaîne en collaboration avec la plateforme « Bellingcat », qui incluait des images de caisses de munitions portant des marques kényanes trouvées dans un entrepôt des Forces de soutien rapide, le ministère de la Défense kényan a nié tout lien avec ces armes. Le ministère a précisé qu’il n’a pas pu identifier les caisses ni les inscriptions visibles sur celles-ci, soulignant que les armes qu’il utilise sont exclusivement de fabrication locale. Il n’a pas précisé si le Kenya avait importé, exporté ou transféré des armes qui pourraient expliquer la présence de ces caisses au Soudan.
Il est à noter que le gouvernement soudanais avait décidé, le 14 mars dernier, de suspendre toutes ses importations en provenance du Kenya, en réponse à la décision du Kenya d’accueillir des membres des Forces de soutien rapide à Nairobi. Le gouvernement soudanais a annoncé la suspension de toutes les importations en provenance du Kenya par les voies terrestres, aériennes et maritimes « jusqu’à nouvel ordre », indiquant que cette mesure visait à protéger les intérêts et la sécurité nationale soudanaise.
