Politique

Intensification de la lutte pour la présidence de l’ANC en Afrique du Sud

La lutte s’intensifie au sein des dirigeants du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis trois décennies, pour la présidence du parti, en prévision du 56e congrès national électif prévu en 2027. Les enjeux sont d’une importance cruciale pour la direction de ce parti d’État en perte de vitesse. Le conflit interne pour le pouvoir s’accentue en Afrique du Sud, un pays régi par un système parlementaire. Le président de la République, élu par l’Assemblée nationale après les élections générales, est également chef du gouvernement et dispose de pouvoirs exécutifs.

Les alliances commencent à se former au sein du parti de Nelson Mandela avant la tenue de l’Assemblée générale nationale l’année prochaine, où plusieurs candidats devraient émerger pour briguer la direction du parti. Parmi les prétendants à la présidence de l’ANC, en difficulté, figurent le vice-président Paul Mashatile, le secrétaire général Fikile Mbalula, le premier ministre de la province du Gauteng Panyaza Lesufi, le ministre des Ressources minérales Gwede Mantashe, et l’ancien responsable financier du parti Zweli Mkhize. Des experts estiment que le vice-président pourrait ne pas être choisi, malgré son statut supposé de successeur naturel du président Ramaphosa selon les traditions de leadership du parti. Ils rappellent qu’il a comparu devant la commission d’intégrité du parti à propos d’allégations de corruption.

Certains y voient une tentative de l’ANC de redorer son image face à la perte de confiance des électeurs. Un autre analyste politique, Daniel Silke, souligne qu’il n’y a aucune garantie que le vice-président soit le candidat idéal pour remporter les voix. Il ajoute que le débat sur la succession est prématuré et qu’il n’existe aucune certitude au sein de l’ANC sur quelque question que ce soit, y compris sur l’identité du successeur de Ramaphosa. D’autres prévoient une compétition acharnée entre Lesufi et Mbalula, considérés comme les candidats les plus susceptibles de remporter la présidence de l’ANC en 2027. Tous deux nourrissent des ambitions pour ce poste. Alors que tout le monde attend plus de clarté, la bataille pour la présidence de l’ANC détourne actuellement l’attention du parti de ses objectifs de redressement après le revers subi lors des élections générales de mai 2024.

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