Société

Après plusieurs incidents, les féministes algériennes s’élèvent contre les harcèlements dans les applications de transport

Les harcèlements et agressions subis par les femmes de la part de chauffeurs d’applications de transport suscitent une vive polémique en Algérie, notamment après plusieurs incidents similaires. Cela a poussé les associations féministes et les défenseurs des droits humains à exiger une réglementation de ce service et une fin à ce phénomène. Le cumul des incidents visant des femmes clientes de ces applications a conduit certaines à tirer la sonnette d’alarme. Parmi ces cas, une tentative de meurtre contre deux jeunes filles, Imane et Manal, dans une résidence universitaire à Koléa, wilaya de Tipaza (71 km à l’ouest d’Alger), après avoir commandé une course via une application de transport. Un autre cas concerne une agression physique sur l’autoroute, dont Nesrine a été témoin.

Alors qu’elle rentrait chez elle en voiture, arrivée à un carrefour à Boumerdès, elle a aperçu une jeune fille en pleurs, le visage ensanglanté, en état de choc après avoir été agressée par un chauffeur d’application de transport, qui a détruit son téléphone portable avant de prendre la fuite. Un autre incident marquant est celui de Celia, qui a été menacée de mort, insultée et humiliée après avoir pris un taxi via une application, la militante féministe et défenseuse des droits humains, Dahou Amrani, a expliqué que « le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes en Algérie ne se limite pas aux applications de transport, mais s’étend à tous les lieux en raison des justifications d’une société patriarcale. Les femmes ne sont en sécurité ni dans un taxi, ni dans un bus, ni dans le métro, ni même en marchant dans la rue ».

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Dans une déclaration à *Alarabiya.net*, cette membre du groupe « Féminicide Algérie » a ajouté : « Je pense que la raison principale est la certitude des harceleurs d’échapper à toute sanction, car la société a tendance à justifier le harcèlement et à blâmer les femmes pour les crimes commis par les agresseurs ». Dahou a également révélé plusieurs incidents survenus récemment, dont celui de « S », une étudiante à l’université d’Alger 3, victime d’une tentative de viol et d’une agression physique violente par un chauffeur de bus de transport universitaire pendant la période des examens de rattrapage.

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