Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré que l’accord de paix signé il y a quelques jours par son pays avec le Rwanda, sous l’égide des États-Unis, « ouvre la voie à une nouvelle ère de stabilité, de coopération et de prospérité ». Dans un discours diffusé par la télévision officielle congolaise à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance du Congo vis-à-vis de la Belgique, Tshisekedi a ajouté que cet accord représente un « tournant décisif » pour mettre fin au conflit dans l’est du Congo entre l’armée congolaise et le groupe « M23 », soutenu par le Rwanda.
Il a précisé que l’accord, signé vendredi dernier à Washington par la ministre des Affaires étrangères du Congo et son homologue rwandais, « n’est pas seulement un document, mais une promesse de paix pour le peuple » de l’est congolais. L’accord de paix congolo-rwandais a été largement salué. Le président américain Donald Trump, en recevant vendredi les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda à la Maison Blanche, a déclaré qu’il permettra de « tourner la page de la violence et de la destruction, et que la région tout entière entamera un nouveau chapitre d’espoir, d’opportunités, d’harmonie et de prospérité ». L’Union africaine et les Nations unies ont qualifié cet accord d’« avancée majeure » pour la paix, tandis que la France l’a considéré comme « un pas historique en avant ».
Le Qatar a joué un rôle de médiateur dans cet accord, et un représentant qatari a assisté à la cérémonie de signature qui s’est tenue au siège du département d’État américain, en présence également du président de la Commission de l’Union africaine et du ministre des Affaires étrangères togolais. L’accord comprend des principes et des dispositions concernant « le respect de l’intégrité territoriale », « la cessation des hostilités » dans l’est du Congo, ainsi que « la facilitation du retour des réfugiés ». Depuis le début de ses nouvelles attaques en janvier dernier, le mouvement « M23 » a pris le contrôle de grandes villes dans l’est congolais, et les combats menés contre l’armée congolaise ont causé la mort de milliers de personnes.
